LE CONGÉ SABBATIQUE
C’est un congé pour convenance personnelle qui suspend votre contrat de travail.
Pendant ce congé, vous pouvez exercer une activité professionnelle, sous réserve de respecter les obligations de loyauté, de discrétion et de non concurrence envers votre employeur.
Vous pouvez mettre en œuvre un projet personnel de formation hors du cadre d’un congé individuel de formation.
La durée du congé est de 6 à 11 mois maximum. Ce congé n’est pas rémunéré.
Avec l’accord de votre employeur, vous pouvez, pendant six années, reporter vos droits à la 5ème semaine de congés payés.
Lors de votre départ en congé sabbatique vous recevrez alors une indemnité compensatrice correspondant au total des jours de congés cumulés.
Pour en bénéficier vous devez avoir:
• une ancienneté de 36 mois consécutifs ou non dans l’entreprise,
• et 6 ans d’expérience professionnelle.
Vous ne devez pas avoir bénéficié, au cours des six dernières années dans l’entreprise, d’un congé formation d’une durée au moins égale à 6 mois, d’un congé de création d’entreprise, ou d’un autre congé sabbatique.
Comment faire la demande ?
Vous devez informer votre employeur par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge (récépissé) au moins 3 mois à l’avance, en précisant la date de départ choisie et la durée du congé demandée.
Si votre employeur n’a pas répondu dans un délai de 30 jours, son accord est considéré comme acquis.
Report du congé
Votre employeur peut différer votre départ de 6 mois (entreprises de 200 salariés et plus) si le nombre de salariés simultanément en congé sabbatique et en congé pour création d’entreprise dépasse 2% de l’effectif ou 1,5% pour le seul congé sabbatique.
L’employeur peut différer votre départ de 9 mois (entreprises de moins de 200 salariés), si le nombre de jours d’absence au titre des congés dépasse 2% du nombre de jours travaillés dans les 12 mois précédents ou 1,5 % pour le seul congé sabbatique.
Toutefois, pour permettre le départ en congé d’un salarié, cette période de 12 mois peut être prolongée jusqu’à 48 mois.
Dans les entreprises de moins de 200 salariés, l’employeur peut refuser le congé, après avis du comité d’entreprise ou des délégués du personnel, s’il estime qu’il est préjudiciable à la bonne marche de l’entreprise.
Le refus doit être motivé et notifié par lettre recommandée avec accusé de réception, ou par lettre remise en mains propres contre décharge.
Vous avez 15 jours pour contester ce refus devant le bureau de jugement du conseil des prud’hommes.
A l’issue du congé.
Vous retrouvez votre emploi ou un emploi similaire dans l’entreprise, assorti d’une rémunération au moins équivalente à celle que vous perceviez au moment du départ en congé.
Vous ne pouvez pas être réemployé avant l’expiration de votre congé, sauf accord de votre employeur.
Le congé sabbatique est régi par les articles L122-32-17 à L 122-32-21 du code du travail.
Le salarié qui a au moins 6 années d’activité professionnelle, dont 3 ans d’ancienneté dans l’entreprise à la date du congé et qui n’a pas bénéficié dans les 6 années précédentes d’un précédent congé ou « sabbatique » ou « pour création d’entreprise » ou d’un congé-formation d’au moins 6 mois a la possibilité de demander un congé sabbatique à son employeur d’une durée comprise entre 6 et 11 mois non rémunéré.
Modalités relatives à la prise du congé:
Le salarié qui souhaite bénéficier du congé sabbatique doit faire sa demande à l’employeur par lettre recommandée avec demande d’avis de réception au moins trois mois à l’avance en précisant la durée du congé demandé. Une reprise avant la date prévue est impossible sauf accord de l’employeur.
les obligations de l’employeur :
L’employeur est en droit de différer votre départ : au maximum de 9 mois dans les entreprises de moins de 200 salariés et au maximum de 6 mois dans les autres entreprises. A l’issue du congé le salarié retrouve son précédent emploi ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente.
Le début des vacances est un vendredi soir : le premier samedi ne compte pas : le congé débute le lundi.
Un jour férié tombe pendant le congé : le congé est prolongé de 24 heures, même si ce jour correspond à la journée habituelle de repos dans l’entreprise. Mais un jour de pont est considéré comme un jour ouvrable et ne donne pas droit à congé supplémentaire, à moins d’une disposition différente de la convention collective.
s’il tombe malade avant le premier jour de congé : normalement il ne peut pas récupérer ses jours de congés perdus lorsqu’ils ont été fixés par l’employeur. Généralement toutefois, le salarié peut reporter ses congés après la guérison ;
s’il tombe malade pendant le congé : il n’a pas droit à des jours supplémentaires et ne peut pas prolonger son congé. Il peut cependant cumuler l’indemnité de congés payés et les indemnités journalières de Sécurité sociale. Mais il n’est pas possible de cumuler l’indemnité de congés payés et les indemnités de maladie conventionnelles à la charge de l’employeur sous forme de maintien total ou partiel du salaire.
2 jours ouvrables pour 6 jours de congé principal ou plus pris pendant cette période ;
1 jour pour 3 à 5 jours du congé principal pris pendant cette période.